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LA PREMIERE GUERRE MONDIALE

Déjà la guerre se trame dans l’ombre : en octobre 1914, les obus pleuvent sur la ville d’Arras qui sera détruite presque entièrement ; le monastère en reçoit trois ; les sœurs se réfugient à la cave avec le Saint Sacrement. Le préfet conseille à la population d’évacuer. Au monastère, les avis sont partagés. De nouveaux obus s’abattent sur le couvent, les bombardements font rage. La vie est rude. En février, le maire offre un sac de pommes de terre à une sœur externe qu’il rencontre.

En 1915, les bombardements ne cessent plus. Le 3 juillet, l’évacuation générale est exigée. Au soir, les clarisses partent pour Belval, la Trappe leur ouvre ses portes et son cœur. Deux volontaires restent pour garder le monastère, et surtout maintenir une présence priante dans la ville déchirée. A Belval, les deux ordres contemplatifs poursuivent leur mission de prière. Et chacune met ses talents au service de la communauté : les sœurs sont au jardin, à la fromagerie, à la cuisine, à la lessive. La plus intime confiance règne, on voit même l’économat confié à une clarisse ! En 1918, deux postulantes entrent chez les clarisses à Belval, dont la célèbre sœur Saint Jean, future sœur externe connue à travers tout le diocèse grâce à ses pérégrinations en quête ! La communauté restera à Belval jusqu’en juin 1919, quelques mois encore après l’armistice. En effet, à Arras il faut retaper le couvent ; la chapelle ne sera rouverte au public qu’en mai 1920. La vie reprend peu à peu au monastère ; celui-ci subit quelques modifications. Le projet de construction d’un cloître est mis à l’étude, mais cela restera à l’état de projet jusqu’aujourd’hui !